La taxe carbone: l'impôt du social-libéralisme.
Voici donc venu dans le débat public la taxe carbone comme devant être l'outil fiscal du futur car il a l'avantage de taxer le mal pour faire le bien. Quoi de mieux pour être un impôt accepté par les citoyens? On vous dit que vous polluez donc on vous taxe. C'est bien, c'est beau, c'est bon, c'est...libéral.
Pourtant nous pouvons tous partager l'idée que notre environnement est notre richesse et qu'on ne peut concevoir notre développement en continuant de le détruire et de le souiller. Je crois que cet conscience est maintenant bien ancrée dans les têtes. Et donc il apparaît logique, pour nos gouvernants, de nous refiler la taxe carbone au nom de cette conscience. Les plus fervents sociaux-libéraux de notre pays, comme Rocard, iront même à dire: " La refuser est un crime contre l'humanité!". Ben voyons...Oui voyons voir ce qu'il en est en définitive.
Déjà lors du débat entre Dany Cohn-Bendit et Ségolène Royal, j'avais été surpris d'entendre ce bon vieux Dany le rouge nous dire que la taxe carbone devait au final compenser la baisse des charges pour les entreprises. C'est aussi ce que nous dit ce rapport publié par notre think tank social-libéral du PS qu'est terra Nova.
Voici DCB qui dit: " Le passage a une fiscalité écologique est nécessaire pour défiscaliser lez travail" ( curseur à partir de 15'30 sur la vidéo)
[2/3] Débat Royal Vs Cohn-Bendit [25/03/2010]
envoyé par segolene-royal-videos. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
La nouvelle logique de l'establishment, des élites, des gouvernements, des lobbys est de transfèrer les charges sur le travail payées par les entreprises à une taxe sur l'ensemble des citoyens sous prétexte qu'elle est écolo. C'est donc cela la finalité de cette taxe carbone. Le pire c'est que les grosses entreprises parmi les plus polluantes pourront, elles, jouer en bourse leur droit à polluer sur un marché au CO² spécialement dédié...Jusqu'où nous arrêterons-nous de réflechir?
C'est donc une logique ultralibérale qui est encore une fois à l'oeuvre derrière un paravent de vertu. Car elle est toujours dans la logique de baisser les charges des entreprises sous prétexte qu'elles créent de la richesse mais pour quels bénéfices au final pour les citoyens de base et pour les territoires? On oublie trop souvent que les territoires ont la charge de créer des outils de communications, de transport, efficaces pour permettre les échanges entre entreprises. Cela a un coût que nous payons déjà par nos impôts. Et puis quels bénéfices véritablement pour les travailleurs? Depuis que la logique ultralibérale contamine idéologiquement notre économie on n'en a pas vu les bénéfices bien au contraire. Le chômage n'a pas régressé (il a même plutôt augmenté), les salaires de base ont stagné, l'écart entre les hauts revenus et les autres s'est accru exponentiellement, la précarité gangrène notre société, les services rendus au public sont de moins en moins efficaces et de plus en plus chers, le coût de notre énergie a déjà considérablement augmenté ( hausse du gaz de 10% / an depuis sa privatisation), la TIPP n'a pas baissé, etc...Et l'on voudrait donc que les citoyens, le cochon de payant, contribue en plus à payer les charges dues par les entreprises? Il faut arrêter de nous prendre pour des cons. Une fois que les entreprises n'auront plus aucun devoir vis-à-vis d'un territoire mais que des droits que va-t-il se passer? Y aura-t-il progrès humain ou enrichissement des patrons qui joueront le chantage d'un territoire à un autre comme ils le font déjà? Et donc finit l'idée d'un donnant-donnant entre les entreprises, les territoires, les citoyens qui permettrait de construire, enfin, un échange responsable entre tous.
On voit donc bien que nos gouvernants n'ont pas abandonné l'idée de continuer à faire payer toujours plus les citoyens et toujours moins les entreprises. C'est cela la logique libérale de l'économie. Nous faire croire que c'est en déconnectant les entreprises du territoire qu'elle seront plus productives et plus vertueuses est une hérésie lorsque l'on voit ce qui se passe depuis 30 ans que cette idéologie contamine notre économie. On peut donc se rendre compte que ce n'est pas fini. L'ensemble de nos élites est dans cette même logique. Sauf Ségolène Royal il faut bien le reconnaître.
Elle est pour une fiscalité écologique positive en instaurant le pollueur-payeur et en baissant la TVA sur les produits écologiques! Cela paraît simplement de bon sens non? Pourquoi ne pas s'attaquer aux gros pollueurs de la planète qui font des méga bénéfices dont ils ne savent plus quoi faire à part racheter leurs propres actions et les faire monter en bourse comme Total? Pourquoi ne pas envisager une super taxe que nous mettrions à profit pour construire une filière écologique pour notre développement? Voilà ce qui serait une fiscalité juste. Que personne ne l'envisage montre combien nos élites sont contaminés et travailler au corps par des lobbys. Que croyez-vous que l'on discute à Bilderberg? De votre bien-être ou de savoir comment on fera pour vous faire avaler la taxe carbone? Regardez ce qu'il en dit Jospin de Bilderberg. Il en a été lui: