La bonne camarade Ségolène Royal.
Ah quel plaisir ce doit être d'avoir une concurrente politique comme Ségolène Royal au sein de son propre parti. C'est sûrement ce que doivent se dire actuellement la direction solferinesque. Alors que la situation interne est plutôt stabilisé du point de vue extérieur, il faudrait juste que Ségolène Royal dise: "Oui je suis candidate pour les primaires et pour 2012", pour que l'irruption volcanique reprenne au sein du parti socialiste. Attirant à lui les flashes des photographes, les stylos des journalistes, les caméras de TV, attirés par je ne sais quel goût pour l'odeur du sang. "Ça va saigner au parti socialiste!" Voilà ce que pourraient se dire les rédactions des différents médias de France et de Navarre. Pourquoi cela? Parce que tout le monde sent bien que le fragile équilibre solferinesque repose en grande partie sur le bon vouloir de Ségolène Royal. Si elle faisait montre de manque de solidarité avec son parti, si elle décidait de devenir une adepte des petites phrases lâchées contre Martine Aubry et autre, si elle décidait de se déclarer seulement candidate alors ce serait l'explosion en interne.
On verrait nombre de camarades socialistes se lever pour dire qu'il n'est pas temps de se diviser ni d'alimenter la lutte des égos. Ben voyons. Seuls Hollande, Valls et quelques autres ont l'autorisation de se déclarer candidats? Cela semble être la consigne solferinesque en tout cas.
Mais Ségolène Royal en même temps qu'être une fine politique est aussi une bonne camarade. Malgré toutes les tentatives plus ou moins agréables ( ceci est un euphémisme...) qu'elle a subie ces dernières années elle n'a jamais manqué à son parti. Lorsque Solferino a eu besoin d'elle pour tenter de remonter la pente lors des élections européennes et a fait appel à elle pour tenter de remobiliser un électorat populaire elle a répondue présente. Lorsqu'il s'agit de faire fi des divisions de Reims elle ne se manque pas. Elle se range toujours derrière la première secrétaire qui " a fait une excellente campagne" dit-elle au grand Journal de Canal plus. On ne l'entend jamais dénigrer un seul de ses camarades même si parfois elle peut ne pas être d'accord sur les idées. Même lors de l'altercade avec Vincent Peillon on ne l'a pas entendue dénigrer l'impétrant. Ségçlène Royal est une excellente camarade pour ses adversaires car elle a le respect du parti et de ses valeurs.
Faut reconnaître que pour nous militants Royalistes c'est parfois bluffant de la voir s'exprimer ainsi. On l'aimerait parfois plus...pêchue même si on sait qu'elle jouera le jeu de la solidarité jusqu'au bout. J'espère que ce ne sera pas au détriment d'elle-même c'est tout ce que je lui souhaite. Car c'est de nous, du peuple français et au-delà qu'il s'agit. Et je reste persuadé que c'est de ce genre d'attitude et de comportement moral que le pays a besoin à sa tête pour retrouver sa crédibilité. L'exemple vient toujours d'en haut et on ne peut que remercier Ségolène Royal pour cela.
La nostalgie affleure sans étouffer l’ambition. "Je viens de réussir un score exceptionnel aux régionales. C’est la récompense de mon travail. Je me dois aux électeurs, qui m’ont fait confiance. Pour la présidentielle de 2012, aucune décision n’est prise." Sa seule certitude, c’est que la "gauche doit gagner les élections". "On aurait pu les gagner en 2007 mais il nous a manqué de la cohésion et du soutien au sein du parti. Cela ne doit pas se reproduire. Les compétitions personnelles et les ego sont totalement décalés par rapport aux enjeux et à l’attente des Français. Il y a tellement de choses qui se sont dégradées pendant les années Sarkozy que toute division au sein du PS serait inadmissible et irresponsable. Il ne faut pas que ça recommence, c’est pour cela que je n’entrerai dans aucune bataille compte tenu des responsabilités qui ont été les miennes et du message qui est le mien."