Valls veut copier Ségolène Royal.
Manuel Valls, cela n'a échappé à personne, est à l'offensive pour être le candidat de 2012 pour le parti socialiste. Il a choisi de jouer sa carte personnelle et de forcer son destin prenant ainsi exemple sur deux personnalités marquantes qui ont réussi la même chose: Barack Obama et Ségolène Royal. Comme eux il entend percer dans la dernière ligne droite pour s'imposer comme le candidat naturel pour la gauche.
Il a donc lancé hier soir son "courant" Gauche optimiste, parce qu'il veut incarner l'espoir pour la gauche et redonner au peuple de France sa fierté optimiste. Ce en quoi il ne fait que reprendre les discours et la stratégie de Ségolène Royal en 2007 qui pour s'opposer au sarkozysme qui voulait "dresser les français les uns contre les autres", proposait une société " apaisée mettant en valeur tous les talents d'où qu'ils viennent".
En créant sa structure personnelle il souhaite ainsi faire adhérer autour de sa personne des talents divers de la société civile, et du PS, pour devenir incontournable ensuite. C'est la même démarche que pour Désirs d'avenir avec Ségolène Royal.
Mais contrairement à Ségolène Royal il ne cherche pas à attendre son heure, à saisir le bon moment. Il a décidé de bousculer l'appareil, de jouer franc jeu dans une sorte de quitte ou double pour lui. Car il connaît l'échéance électorale à venir, il sait qu'avec les élections régionales ce sera encore Ségolène Royal qui sera sous les feux des projecteurs. Et si elle gagne alors... Il n'a donc pas le temps de tergiverser si il veut être en situation pour 2012. Il joue sa chance à fond et c'est respectable même si les sarkozystes sont plutôt ravis de constater tout ce qui va dans le sens de la division et donc de l'implosion du PS.
Je n'oublie pas que Manuel Valls malgré toutes les bonnes intentions que je puis lui reconnaître est membre du groupe Bilderberg comme tous les puissants de ce monde. Alors quelle gauche entend-il représenter? La gauche libérale DSKiste? Quel jeu joue-t-il réellement au sein du parti socialiste? En tout cas sa stratégie offensive de cet été finira d'être perçue par les uns comme de l'opportunisme et par les autres par du panache. Ce n'est pas le signe d'un futur rassemblement socialiste autour de lui. Mais on ne sait jamais de quoi demain sera fait et peut-être lui-même ne sait pas sur quel chemin il s'entraîne car, contrairement à Ségolène Royal, il n'y a pas de véritable attente populaire envers sa personne.